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Laissez-passer de Stuckdrun, Chevalier servant de Camelot

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Stuckdrun
Stuckdrun
Chevalier Servant

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MessageSujet: Laissez-passer de Stuckdrun, Chevalier servant de Camelot   Laissez-passer de Stuckdrun, Chevalier servant de Camelot I_icon_minitimeJeu 1 Sep 2011 - 20:29

Laissez-passer de Stuckdrun

Je suis un nouvel habitant de Camelot qui demande un laissez-passer.
Âge : 18 ans ; Localisation : Est ; Anniversaire : 11/10 ;
Passions : Lire, écrire, geeker, jouer, et critiquer.
Ici pour : Écrire. Tout simplement. ♥


Décrivez, en 300 mots minimum, votre arrivée dans la forteresse enchantée de Camelot. Votre texte devra de préférence être varié : narration, description, dialogue... Laissez-vous subjuguer par le pouvoir de votre plume.
    Il y a quelques années, alors que Stuckdrun n'était pas encore le paladin que nous connaissons tous, une jeune femme sans foi ni loi passait son temps à courir les campagnes. Elle n'avait nulle attache, désireuse de ne pas subir le joug de quiconque, et vivait en nomade sur les chemins. On ne lui connaissait ni famille, ni amis ; on ne l'avait jamais vue faire montre de quelque pitié ; son passé était si trouble qu'on y devinait beaucoup de souffrance et de larmes. Son chemin était semé d'embûches ; elle parlait peu, toujours en dernier recours, et sa voix était souvent rauque d'avoir été tue un moment.
    On la disait mercenaire, et peut-être l'était-elle. Sa silhouette fine, toute de cuir vêtue, ne semblait a priori pas armée, si ce n'était un fleuret qu'elle portait à la ceinture. On devinait l'arme décorative ; mais elle avait le regard noir, si noir que les gens reculaient en le croisant. Nul ne se serait risqué à la provoquer en duel ; elle aurait sans doute gagné. Elle paraissait dangereuse, et cachait ses lames dans sa tenue ; certaines étaient empoisonnées.
    Elle évitait les villes et les routes trop bondées, ne se montrant que dans les petits villages, où les paysans superstitieux s'effrayaient vite. Non qu'il lui plaisait de faire peur ; ce n'était que par commodité qu'elle profitait de leur innocence naïve. En outre, elle n'aimait pas parler, et préférait qu'on la laisse tranquille. Elle affectionnait le calme et le silence, dont elle était finalement presque toujours entourée.
    Elle menait une croisade solitaire et muette, dont nul ne connaissait l'objectif. Peut-être pas même elle.

    Un jour qu'elle approchait Camelot - prévoyant de la contourner, n'ayant en effet nulle envie de se mêler à la foule -, elle fut surprise par un orage. Ne souhaitant guère rester à découvert, elle se mit à courir, ses yeux sombres cherchant un refuge éventuel. Une vieille masure isolée, perdue au beau milieu d'un champ mal défriché où rien ne poussait, accrocha son regard. Le vent soufflait si fort que les rares épis de blé fouettaient violemment les jambes de la jeune femme, qui avançait sans s'en apercevoir vers la demeure. Elle plissait tellement les yeux, pour s'en protéger, qu'elle voyait à peine où elle allait.
    La porte de la masure était ouverte sur une petite silhouette voûtée. La jeune femme ne put distinguer qu'une masse de cheveux blancs, et une lourde étoffe lie-de-vin qui surplombait un corps frêle et malade. Arrivée devant la personne, elle se stoppa net.
    Si l'enveloppe physique de son sauveur - puisqu'il s'agissait d'un homme - était fragile et usée par le temps, même une vagabonde comme elle était prise d'un respect religieux face à lui. Peut-être était-ce l'éclat de ses yeux azur, d'un bleu si pur et si profond, qui témoignait d'une vitalité intacte et d'une grande détermination. Peut-être était-ce le minuscule halo blanchâtre qui luisait autour de son corps, non pas faible mais juste discret ? Toujours était-il que quiconque se dressant face à lui pouvait comprendre qu'il faisait preuve d'une incroyable puissance. Et la jeune femme comprit que ce vieil homme était un adversaire plus redoutable que l'orage.
    Sans trop savoir ce qu'elle faisait, elle s'inclina devant le vieillard.
    Il hocha doucement la tête, s'effaçant légèrement pour lui permettre de s'abriter. Elle le remercia silencieusement, se dépêcha de pénétrer dans la masure. Elle fut tout de suite assaillie par la chaleur agréable du foyer, sur lequel mijotait quelque plat au fumet délicieux ; l'odeur alléchante lui chatouillait les narines, lui rappelant qu'elle n'avait pas mangé depuis l'aurore. Le vieillard referma la porte derrière lui, avança à pas lents jusqu'au banc de bois, et s'y laissa tomber avec lassitude. D'un regard, il lui permit de s'asseoir à côté de lui ; la jeune femme s'y installa à son tour.
    « Ton arme, signala-t-il. Il faudra que tu l'enlèves. Je ne tolère pas les instruments de la violence dans mon humble demeure. »
    Compréhensive, elle se défit de son ceinturon et le lui tendit. Il s'étira légèrement pour le poser sur le rebord de l'unique fenêtre, puis se retourna et ajouta d'une voix douce :
    « Les autres aussi. »
    La jeune femme rougit. Elle les avait bien cachées, ses autres lames ; pourtant elle ne s'étonna pas que le vieillard les ait décelées. Elle ne songea pas un instant à discuter son ordre. Pourtant, elle remarqua :
    « Il me faudra du temps pour me défaire de toutes.
    - Souhaiterais-tu que je t'en dispense ? Tu me pardonneras, ma chère, mais tu n'es guère de celles à qui l'on peut se fier. »
    Ne réagissant pas à l'insulte - qui d'ailleurs n'en était pas une, mais un simple fait avéré -, la jeune femme se leva. Une par une, elle enleva les lames qu'elle masquait au regard et les posa face au vieillard. Celui-ci ne broncha pas, ni ne s'étonna du nombre important d'objets qui finirent par joncher la table. Des simples couteaux aux dards, en passant par d'autres armes plus exotiques, l'attirail de la jeune femme était impressionnant. Le vieillard attendit qu'elle ait fini, puis il transféra le tout dans un lourd coffre, qu'il scella sous le regard impassible de son hôte.
    « Bientôt, tu n'en auras plus besoin pour te défendre. Mais tu pourras garder l'épée, car sans elle, tu ne pourras servir ta maîtresse. »
    La jeune femme le regarda sans comprendre.
    « De quoi parlez-vous ? Vous devriez savoir, vieil homme, que je n'ai nulle autre maîtresse que moi-même.
    - Bientôt, tu sauras, répéta-t-il, sans se soucier de sa question. Les ombres se lèveront, et l'impossible se réalisera. »
    Elle secoua la tête de dépit, incapable de saisir le sens de ses paroles.
    « Ton âme n'est pas noire comme tu le penses, révéla le vieil homme. Tu n'es pas incapable de bonté ; tu enfouis juste le meilleur de toi au plus profond de ton âme. Il te plaît sans doute de vivre dans le crime et le déshonneur comme tu le fais...
    - La quiétude est une récompense des plus désirables.
    - Tu trouverais tout aussi bien la quiétude ailleurs. Mais tu as décidé que tu devais vivre ainsi. C'est dommage. Mais tu changeras, bientôt. La lumière se révélera à toi, et tu sauras que la vie que tu mènes n'est pas pour toi.
    - Parlez-vous de Dieu ?
    - Je me considère comme un païen ; qu'irais-je te parler de lui ? Mais même un païen sait différencier le bien et le mal. Tu aimes vivre parmi les ombres ; tu voudrais bien en être une toi aussi. Mais ne sois pas esclave des ténèbres ; quand tu en seras libérée, tu seras confrontée à ta véritable destinée. »
    Le vieil homme se leva. La jeune femme le suivit des yeux alors qu'il se dirigeait vers une petite porte obscure.
    « Aimes-tu écrire ?
    - L'écriture est une de mes occupations favorites, qui sied à merveille avec ma solitude, mais...
    - Alors tu es sauvée. » Il désigna ensuite le foyer. « Je sais que tu n'as pas encore manger. Tu pourras te restaurer, et dormir si tu le souhaites. Bonne nuit, Stuckdrun.
    - Ce n'est pas mon nom, fit-elle remarquer.
    - Certes. Mais il le deviendra... »

    Elle se réveilla le lendemain matin, à l'aube, les premiers rayons du soleil chatouillant ses paupières closes. Il ne faisait pas froid à proprement parler, une fraîcheur orageuse planait encore dans l'air. Celui-ci était humide et parfumé. La jeune femme, qui après avoir soupé s'était assoupie sur le banc, était du genre matinale, se levant tôt pour reprendre la route ; elle avait le sommeil léger des personnes courant quotidiennement un danger. Mais ce jour-là, encore étourdie par le sommeil, elle gémit et se retourna pour éviter la lumière. Cependant, de l'autre côté il faisait encore plus clair ; et sa couche était beaucoup plus confortable que le rude banc de bois qui lui avait fait office de lit. Un vent léger caressa ses cheveux. Elle s'en rendit compte, mais son cerveau ne semblait pas assimiler les informations assez vite. Ce ne fut que lorsqu'un papillon se posa sur elle qu'elle ouvrit de grands yeux, comprenant soudain qu'elle dormait à la belle étoile.
    Affolée, elle se redressa et regarda autour d'elle. Elle était assise à même le sol, les vêtements couverts de terre poussiéreuse ; autour d'elle, mise à part les champs, il n'y avait rien. Nulle trace de la masure où elle avait trouvé asile la veille. Elle se frotta les yeux, se demandant si elle ne rêvait pas ; mais il était plus probable qu'elle ait imaginé le tout. Pourtant, elle ne portait aucune de ses armes ; son ceinturon, auquel elle avait passé son fleuret, gisait plus loin, non comme s'il avait été posé mais plutôt était tombé. Par rapport à elle, la position correspondait bien au rebord. Et devant la jeune femme s'étendait une tâche noirâtre de brulé, confirmant qu'un feu avait bien été allumé à cet endroit. En dehors de cela, nulle trace de la bâtisse, ni des meubles qu'elle avait contenu ; cela impliquait aussi le "coffre" où elle avait rangé ses autres armes. Qu'avait dit le vieillard ? Qu'elle n'aurait plus besoin que de son épée désormais. Pestant contre les hallucinations ridicules, elle se leva et alla enfiler son ceinturon.
    A peine eut-elle fini qu'elle eut la subite impression d'être observée. Mal à l'aise dans un environnement où elle était à découvert, elle se retint de tirer la lame hors du fourreau, par crainte de faire comprendre à un éventuel espion qu'elle l'avait remarqué. Affectant le naturel, elle jeta un dernier coup d'œil à l'endroit, se mordit la lèvre en se rappelant le souvenir dérangeant, et s'en fut.
    Je t'attends à Camelot.
    Surprise, la jeune femme se stoppa net et regarda aux alentours. Il n'y avait personne pourtant, pas même un animal d'ailleurs. Ce ne devait être qu'un effet de son imagination, personne n'avait pu lui parler.
    Tu te trompes. Je te parle.
    Elle secoua la tête. Voyons, elle se faisait des idées. Personne n'était là, la seule conversation possible aurait été télépathique, ce qui était une pure ineptie. Qui chercherait à la joindre ainsi ?
    Rappelle-toi ce que l'homme t'a dit la veille. Ta destinée t'attend à Camelot.
    Mais la jeune femme ne voulait pas s'y rendre. Elle voulait juste oublier la désagréable scène et s'enfuir de ce lieu maudit et effrayant. Aller à Camelot pour obéir à une voix désincarnée, dont elle ne savait rien ? Elle s'y refusait.
    Si tu le prends comme ça, Stuckdrun...
    Et voilà comment la jeune femme qui n'était pas encore Stuckdrun se mit à marcher en direction de Camelot.

    Elle qui autrefois ne valait pas mieux qu'un mercenaire, avait été appelée par sa destinée. Elle allait devenir une disciple de la voix qui l'avait convoquée. Elle allait s'assagir et réussir à se hisser au rang de chevalier servant de la princesse Hieronyma.
    Et elle allait devenir Stuckdrun.
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